C’est l’histoire, le temps d’une année, de Cosima, toute jeune femme, autant éprise de littérature que de son île natale : la Sardaigne, ce territoire contradictoire, beau et sauvage, pauvre et désertifié, qui se cherche entre modernité et traditions. On pourrait qualifier ce texte de roman d’apprentissage, avec une héroïne qui cherche à s’accomplir et à trouver sa voie, elle vivra une rencontre passionnée,une amitié fantasque, se détachera et s’enracinera à la fois à sa famille. C’est un texte d’une apparente simplicité tout en étant d’une grande richesse, plein de la poésie des petits riens. Il y a de beaux portraits pleins d’authenticité de femmes, et d’hommes aussi, mais de femmes surtout, ainsi que celui de l’île, où chaque description de lieux nous transporte.
C’est un texte plein de fougue et de sensualité, où la dureté de la vie est rendue légère, les obstacles et chagrins sont domptés de manière enjouée. Ce texte serait un juste un peu trop court ! L’occasion de mettre un focus sur les autrices italiennes et de donner d’autres coups de cœurs récents ou plus anciens comme « Tout faux » de Véronica Raimo super 1er roman sorti en poche, « la grande A » dernier roman de Guilia Caminito une autrice à suivre, et l’incontournable « l’art de la joie » de Goliarda Sapienza à lire absolument !
Milena Agus, Le vent passe et la nuit aussi, éditions Liana Levi
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