Avec « Par où entre la lumière » Joyce Maynard nous remet dans les pas d’Eleanor et de sa famille que certains avaient pu découvrir dans « Où vivaient les gens heureux ». Je ne l’ai pas lu et ça n’a eu aucune importance, les deux livres peuvent se lire indépendamment.

Joyce Maynard continue d’explorer la vie familiale. Eleanor, revient dans la ferme qu’elle avait achetée, 25 ans après l’avoir quittée, accompagner Cam, son ancien compagnon, qui meurt d’un cancer. Elle vient aussi s’occuper de Toby, leurs fils trentenaire dont les fonctions cognitives et motrices ont été altérées après avoir failli mourir noyé à l’âge de quatre ans et demi (pour moi le personnage le plus attachant du roman). Eleanor est autrice et illustratrice de livres pour enfants.
Autour d’elle, gravitent ses enfants et petits-enfants. En toile de fond de cette histoire familiale, il est également question de 15 années d’Amérique, le passage d’Obama à Trump, la gestion du covid, la montée du complotisme et de la violence. L’autrice excelle à raconter le quotidien, les petits riens que l’on oublie parfois d’apprécier. Raconte aussi ce que c’est que d’être parent, plus particulièrement mère, l’investissement inconditionnel et l’oubli de soi-même, parfois. Les livres de Joyce Maynard ont cette particularité d’être pleins de « bons sentiments », sans que ça n’est rien de péjoratifs, ça met de la douceur, ça fait l’effet d’une pause dans un bon fauteuil confortable, dans lequel on se laisserait pleinement aller.
“Par où entre la lumière” de Joyce Maynard, éditions Philippe Rey
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